Rapport parlementaire
par Madame Brigitte LE BRETHON
Annexe 5 : LE VELO DANS l OPINION
Les enquêtes et les sondages réalisés ces dix dernières
années, montrent que les citadins aspirent à ce quon fasse
de la place aux autres modes de transports, plus économes en énergie,
plus respectueux de lenvironnement, mieux adaptés à la
ville.
Dans tous les sondages, nationaux ou locaux, les mesures en faveur du vélo
(quil sagisse de « faciliter la circulation des vélos
», soit plus précisément le « développement
des pistes cyclables » recueillent plus de 90% dopinions favorables
auprès des Français.
Dans les enquêtes ménages, cest la thématique
qui enregistre les résultats les plus positifs et surtout les plus
homogènes, quelle que soit la taille de la ville et sa localisation
dans lhexagone (là encore de lordre de 90%).
Les sondages montrent que la circulation constitue une préoccupation
de plus en plus importante chez nos concitoyens :
- pour 72% dentre eux contre 58% en 1996 ! - dans le sondage
Sofres réalisé pour lAdeme, le Certu, le Gart et lUTP
à loccasion de la Semaine du transport public en septembre 2001
(et pour 81% des maires dans le même sondage)
- dans le même sondage, 70% du Grand public et 75% des maires considèrent
que la voiture a, en ville, plus d'inconvénients que d'avantages
- 69% des citoyens et 84% des maires pensent que pour améliorer la
circulation en ville, il faut limiter lusage de la voiture
Enfin, dans un sondage réalisé par le Journal Libération
pour la Journée « En ville sans ma voiture » en 2001 :
à la question « le développement des aménagements
cyclables dans les grandes villes pourrait-il vous amener dans un avenir proche
à utiliser davantage le vélo pour vos déplacements quotidiens
? 60% des Français répondent « OUI » (36% «
oui certainement » + 24% « oui probablement ») Le vélo
est un mode de déplacement d'avenir
Cest pour le grand public à la fois le mode qui est appelé
le plus à se développer et un mode respectueux de lenvironnement.
A votre avis, quel est le mode de transport qui va le plus se développer
dans les villes dans les années à venir ?
le vélo 55% la voiture 27% le bus 47% le scooter, la moto 22% le tramway
38% le minibus 20% le métro 38% le roller 18% la marche à pied
31% Source : UTP - Les français et la qualité des transports
publics - SOFRES 1998
Le vélo dispose dun fort potentiel dusage, notamment
chez les cyclistes occasionnels
Source : sondage réalisé par la Sofres en mars 2003, pour le
Club des villes cyclables auprès dun échantillon de mille
personnes de 18 ans et plus, habitant tout type de régions et dagglomérations
en France. La voiture est, sans surprise, archi-dominante mais le vélo
est utilisé quotidiennement ou occasionnellement par 14 % des français,
derrière la marche et les transports publics.
Sur 84% dutilisateurs de la voiture, seuls 38 % sont des utilisateurs
exclusifs. Si la part modale du vélo est encore modeste en France (moins
de 5% de lensemble des modes), ce pourcentage des personnes qui déclarent
faire du vélo régulièrement ou non, pour des motifs loisirs
ou déplacements, est un indicateur utile. Il prouve que pour développer
la pratique quotidienne, il y a intérêt à sappuyer
aujourdhui sur les « autres » usages du vélo.
mais son attractivité concurrence celle des transports collectifs
Interrogés sur le mode de transport quils souhaiteraient utiliser
« sils avaient le choix », les Français expriment
un attachement majoritaire à la voiture : 45% citent ce moyen de locomotion,
loin devant les transports en commun (16%), la marche (16%), le vélo
(13%) et un deux roues à moteur (6%).
Si le vélo ne simpose pas comme le moyen de transport alternatif,
on notera que son attractivité nest pas très éloignée
de celle des transports publics.
En milieu rural, ceux-ci sont même nettement dépassés
par le vélo (10% contre 15%).
En centre ville, en revanche, le rapport sinverse (21% contre 13%).
Lutilisation de la voiture est essentiellement un usage contraint puisque
seuls 45% des Français le citent comme mode préféré,
sur 85% dutilisateurs ; les utilisateurs exclusifs sont par ailleurs
moins de six sur dix à déclarer préférer la voiture
(57%).
Il y a donc un potentiel de substitution dun mode dutilisation
du vélo généraliste
déplacements occasionnels pour des déplacements
quotidiens, certes pas uniquement les trajets domicile travail, mais certainement
des déplacements à vélo beaucoup plus fréquents.