PROPOSITIONS POUR
ENCOURAGER LE DEVELOPPEMENT DE LA BICYCLETTE EN FRANCE
Madame Brigitte LE BRETHON Député du Calvados 2. Le vélo pour relever quelques grands défis |
1 le velo au service de la ville
2 le velo au service de la qualité de la vie
3 Un mode indivisuel aux vertus individuelles et collectives
4 Le velo facteur de cohésion sociale
5 Le velo facteur de cohesion territorial
2.1. Le vélo au service de la ville
La mobilité est au cur du fonctionnement de notre société.
Le droit au transport est inscrit dans la loi dorientation des transports
intérieurs de 1982. Mais les notions intrinsèques de liberté
et déquité présentes à lesprit du
législateur, chères à notre société,
saccommodent mal dune réalité qui, bien avant
le début des années 80 et sans changement radical ensuite,
a donné la priorité à un moyen de déplacement
sur
tous les autres.
En modifiant durablement la forme de nos villes, en transformant les rues
dans lesquelles on se déplace en routes sur lesquelles on circule,
en allongeant les distances et en contribuant à la spécialisation
des espaces, la voiture a été plus quun formidable outil
de mobilité et de liberté. Elle a produit un système
qui a marginalisé les autres modes de déplacement (marche
à pied, vélo, transports collectifs) et a contribué
à limiter laccès de certaines populations à la
mobilité.
Lautomobilité a bénéficié dune affectation
prioritaire des investissements publics. La rue et lespace public
ont été conçus pour favoriser les flux automobiles.
La pertinence de ces aménagements de voirie a été longtemps
évaluée à laune des seuls services rendus à
la circulation automobile.
De 1985 à 2000, le trafic automobile a progressé de 44 %,
soit une progression deux fois supérieure à celle des transports
de voyageurs. Le secteur des transports est le premier émetteur de
gaz à effet de serre en France.
Fort heureusement, on a pris progressivement conscience de limportance
des nuisances provoquées par lautomobile et de la nécessité
de trouver des solutions pour diminuer la pollution atmosphérique
et lengorgement des villes, dans notre
pays comme dans beaucoup dautres nations.
Lenjeu nest pas dinterdire la voiture, mais de diminuer
son usage là où il nest pas pertinent et daménager
la rue afin quelle offre un niveau de service équivalent aux
autres modes de déplacement, notamment aux modes non motorisés.
Dans la palette des solutions alternatives à lautomobilité,
le vélo a sa place. Sa performance pour des trajets courts, inférieurs
à 5 Km ou, combiné avec les transports collectifs, pour des
trajets plus longs dans les grandes agglomérations ou inter villes,
en fait un outil privilégié au service de la mobilité
et de lurbanité.
Mais encourager le vélo aujourdhui, cest obligatoirement
parler de « la ville qui va avec » : apaisée, accessible
aux piétons, aux personnes à mobilité réduite,
aux cyclistes. Cest donc recréer les services que la rue doit
offrir à chacun deux.
Ceci implique de la volonté, quelques moyens, mais surtout un projet
de ville et la ténacité de restaurer lespace public,
parfois même de le « réparer » quand il a été
déstructuré par des autoroutes, autoponts et autres rocades
représentant autant dobstacles infranchissables.
2.2. Le vélo au service de la qualité de vie
Nous avons la conviction quil faut prendre en compte le vélo
dans toutes ses composantes et exploiter ses atouts évidents. Au
titre de ces atouts, lengouement pour le vélo sportif dans
notre pays, sa popularité et le capital de sympathie entretenu par
les grands rendez-vous sportifs ont également créé
un cadre très favorable au développement du vélo loisir
qui séduit de plus en plus de Français.
Ces pratiques de loisirs, auxquelles il convient dajouter le tourisme
à vélo, sont de nature à favoriser la pratique régulière
de la bicyclette, pour des motifs tels que les trajets domicile travail
ou domicile école, à condition doffrir aux cyclistes
quotidiens en puissance les conditions dune circulation facile, et
plus sûre, et dune organisation quotidienne facilitée
: nous pensons notamment au stationnement des vélos dans les lieux
dhabitation.
Au début des années 90, un grand constructeur automobile national
accompagnait le lancement dune petite voiture avec ce slogan «
à vous dinventer la vie qui va avec ! ». Nous avons vu
que lencouragement de lusage du vélo comme linvitation
à la marche à pied en ville pour de petits trajets ou vers
lécole implique il faudrait même dire impose
de repenser lorganisation urbaine et lespace public, donc dinventer
la ville qui va avec le vélo ou la marche, dans lintérêt
du piéton, du cycliste mais aussi de la personne âgée,
de lenfant, du parent avec une poussette, de la personne à
mobilité réduite.
Nous pensons que le développement du vélo invite à
penser « la vie qui va avec » et que, à cet égard,
notre pays na pas encore investi tous les champs possibles de la promotion
de ce mode de déplacement et de loisir.
2.3. Un mode individuel aux vertus individuelles et collectives
Les vertus individuelles de ce mode de déplacement individuel nont
pas été valorisées contrairement à plusieurs
de nos voisins comme la Grande-Bretagne et la Suisse. Ces pays ont encouragé
le public à utiliser le vélo pour rester en forme, améliorer
sa santé en rappelant que la pratique quotidienne du vélo
pendant une demi-heure, associée à une alimentation saine
et diversifiée suffisait à diminuer par deux le risque dinfarctus,
de maladies coronariennes et de certains cancers, suivant en cela les recommandations
de lOrganisation mondiale de la santé.
A une époque où lobésité progresse dans
notre pays de 6% par an et concerne un Français sur dix, où
un Français sur trois présente un surpoids et où 15%
des jeunes souffrent de diabète (soit une augmentation de facteur
3 en dix ans), il convient dencourager sans délai les solutions
les plus simples et les plus rapides à mettre en uvre.
La sédentarité étant une des principales causes de
ces pathologies, la pratique régulière du vélo doit
être identifiée dans les recommandations de santé auprès
du public, notamment auprès des enfants, comme une priorité.
La valorisation de cet atout faire de son trajet quotidien un temps
dexercice physique doit être hissée en tête
des argumentaires en faveur du développement du vélo dans
notre pays, dans lintérêt de chacun, dans lintérêt
de la collectivité en agissant ainsi sur le bien-être individuel
et sur la diminution des dépenses de santé.
Il apparaît que, si beaucoup de nos concitoyens ont aujourdhui
opté pour le vélo dans leur déplacements réguliers
en prenant conscience des nuisances automobiles et de limpasse dans
laquelle son usage excessif - notamment en ville nous conduisait,
la promotion de ce mode de déplacement ne peut sorganiser uniquement
autour de cette conscientisation du public et de la valorisation dune
démarche « citoyenne ».
La promotion du bénéfice individuel en terme de santé,
de temps gagné (on raisonne davantage en budget temps dans le choix
des modes de déplacement quen distance), defficacité,
doit devenir un axe fort des actions dinformation et de communication
autour du vélo.
Ces bénéfices individuels rejoignant dimportants bénéfices
collectifs en terme de santé publique, de lutte contre la pollution,
de sécurité routière, on se priverait à tort
dutiliser les atouts dun « produit » qui, sil
sagissait dune réflexion marketing, nauraient pas
échappés longtemps à lanalyse du spécialiste.
Les pratiques de mobilité ont considérablement évolué
ces vingt dernières années dans le sens dune mobilité
croissante et recomposée. Surtout, associée à la gestion
du temps, la mobilité est constitutive de stratégies personnelles
dont les acteurs de la ville élus, décideurs, aménageurs
doivent tenir compte dans la promotion de nouveaux services urbains.
Le vélo a une carte à jouer dans cette recomposition et peut
attirer des catégories très mobiles et organisées,
soucieuses de gains de temps et de « temps pour soi ».
Il serait dommage que ces évolutions repérées par les
sociologues et les publicitaires, mais aussi par la presse féminine
et familiale, échappent à ceux qui élus locaux
et nationaux prennent au quotidien des décisions pour la vie
de la cité.
Le vélo peut entrer dans la « panoplie » des objets nomades
de ces citadins hyper mobiles (comme lordinateur portable) soucieux
dorganisation et de temps choisi.
Lévaluation dexpériences comme celle des vélos
en libre-service de Rennes mise en uvre par le concessionnaire de
mobilier urbain (Clear Channel) est à cet égard une bonne
illustration du potentiel dusage du vélo.
En effet, il apparaît que plus du quart des utilisations des vélos
se fait pendant la tranche horaire du déjeuner, pour des courses
de centre-ville ou des démarches administratives.
Les bouquets de services que proposeront de plus en plus souvent les opérateurs
de transport urbain associant du transport public, du gardiennage et de
la réparation, de linformation multimodale avec centrale de
mobilité, mais aussi la vente de journaux, etc., contribueront à
offrir un système global de déplacement susceptible de séduire
lautomobiliste, notamment auprès de ce public réceptif
mais exigeant.
2.4. Le vélo facteur de cohésion sociale
Le développement durable de nos territoires doit réussir la
conjugaison délicate du respect de lenvironnement, du développement
économique et de léquité sociale.
Concernant ce troisième volet du triptyque, la problématique
des transports constitue un pan important de la politique nationale et locale
en faveur des quartiers et des populations défavorisées.
Avec une mobilité inférieure à la moyenne nationale,
les habitants de ces quartiers ont souvent un choix plus restreint entre
différents modes de transport, une offre de transports collectifs
parfois insuffisante en amplitude horaire et une desserte inadaptée
aux déplacements de périphérie à périphérie.
Enfin, ces quartiers se situent le plus souvent dans les secteurs périurbains
où lurbanisation sest faite au fil de leau et autour
des grandes infrastructures routières.
Lenjeu consiste aujourdhui à favoriser les déplacements
de proximité dans ces quartiers, à pied et à vélo,
pour maintenir les activités locales de commerce et de services publics.
Cest aussi un objectif de qualité de vie et les aménagements
de type zone 30 ainsi que les aménagements cyclables spécifiques
ne doivent pas être lapanage des centres-villes.
Nous souhaitons inviter à une réflexion plus profonde sur
cette problématique et ne pas limiter lapproche du vélo,
comme facteur de cohésion sociale, aux seuls quartiers défavorisés
mais bien souligner que cet enjeu vivre ensemble dans la cité
est primordial. Lintérêt particulier que présentent
les démarches daménagement privilégiant un partage
de lespace et un rééquilibrage de la voirie,
au profit des modes non motorisés et des transports collectifs, doit
être présent à lesprit de tous les acteurs de
la ville.
Faire en sorte que la rue apporte à chacun le niveau de service quil
est en droit dattendre sécurité, accessibilité,
convivialité en organisant lespace public de sorte que
les différents modes de déplacements y cohabitent, y compris
la voiture dès lors quon a diminué sa vitesse excessive
(les vitesses de pointe) et contrôlé son stationnement, est
plus quun choix daménagement.
Cest un projet de société où, à linstar
des modes de déplacements qui sorganisent sans ségrégation
dans un espace contraint, toutes les composantes sociales peuvent et doivent
vivre ensemble.
Dans le même sens, nous avons la conviction que les priorités
gouvernementales que sont la sécurité routière, laccessibilité,
le développement durable de nos territoires et la santé publique
doivent être davantage relayées par lensemble de la société
afin de permettre la mise en uvre dactions concrètes.
Outre les individus dans leur vie quotidienne, les organisations professionnelles
et les syndicats de salariés sont des partenaires indispensables
pour provoquer des changements durables de comportements.
Nous pensons que lencouragement à lusage du vélo
pour les trajets domicile travail et pour le bien-être de chacun peut
constituer le premier pas, simple et lisible, dune série de
recommandations pour une meilleure mobilité des personnels des secteurs
publics et privés.
A cet égard, lexemple de la Belgique est tout à fait
significatif.
Le Gouvernement a engagé un plan de mobilité dans lequel il
prévoit des mesures fiscales favorisant les modes alternatifs à
la voiture et le développement de plans de transport dans les entreprises
: lélaboration dun plan de gestion de la mobilité
vise à mettre en place des partenariats et à inciter les différents
acteurs à établir des plans locaux de gestion de la mobilité
pour les activités pour lesquelles ils sont le plus compétents.
Il invite pour cela les partenaires sociaux à établir un diagnostic,
régulièrement actualisé, de la mobilité et rend
ce diagnostic obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 100 salariés.
Le principal syndicat de Belgique, la Confédération des syndicats
chrétiens qui compte 1 500 000 membres représentant toutes
les branches dactivités du public et du privé, a adopté
dans son accord interprofessionnel pour 2001-2002 une série de décisions
en réponse à ces priorités nationales dans le champ
de la mobilité des salariés.
Outre lencouragement à lusage des transports collectifs
et au covoiturage, la CSC invite les branches professionnelles à
favoriser la pratique de la bicyclette pour les trajets professionnels.
2.5. Le vélo facteur de cohésion territoriale
Les espaces naturels et les campagnes sont perçus comme un «
bien collectif » que les citoyens espèrent à la fois
découvrir et préserver.
La pratique du cyclotourisme et du tourisme à vélo (où
le vélo est davantage un moyen de se déplacer, moins sportif)
contribue largement au développement de ces comportements et à
lémergence de ces exigences de respect du patrimoine et des
espaces sensibles.
La diversité de la demande et de loffre de loisirs et de tourisme,
la valorisation et lattrait des territoires ruraux et littoraux, invitent
à développer de nouveaux produits attrayants et adaptées
à des clientèles différentes (familles, touristes étrangers
).
Dautre part, ces aménagements peuvent faciliter les déplacements
de proximité, notamment dans les petites villes qui contribuent ainsi
à encourager un report de la voiture vers la bicyclette auprès
de leurs administrés et les trajets à vélo des enfants
vers les établissements scolaires.
Des réalisations phares démontrent ce potentiel important
des voies vertes pour la valorisation dun territoire et pour la desserte
locale.
Avec quelque 4 500 usagers en semaine et 7 000 pendant la saison touristique,
la voie verte bourguignonne entre Cluny et Givry, sur 44 Km, est une remarquable
vitrine. Et cet aménagement irrigue larrière-pays puisque
ce sont désormais 52 communes qui se sont associées à
cette démarche. En organisant des circuits locaux greffés
sur la piste principale, elles ont su jouer la carte du tourisme à
vélo.
Le Département du Bas-Rhin a développé un réseau
cyclable dès les années 80 et peut se flatter aujourdhui
doffrir 320 Km daménagements en site propre et 330 Km
ditinéraires balisés sur des voies à faible trafic.
Tout en maintenant le rythme des réalisations et leffort budgétaire
annuel de quelque trois millions deuros.
Malgré des réalisations locales exemplaires, depuis la décision
du Comité interministériel daménagement du territoire,
en 1998, de doter la France dun réseau national de vélo
routes et voies vertes, en cohérence avec le réseau européen,
la mise en uvre du schéma défini cette même année
marque le pas dans notre pays.
Susceptible de séduire lensemble des français, utile
au développement économique local, au tourisme durable et
à laménagement du territoire, économique, bénéfique
pour les politiques de santé, de sécurité routière,
renouvelant loffre de loisirs de plein air
, le dossier voies
vertes en France doit être relancé par un portage politique,
une assise juridique des voies vertes, et des actions de promotion de ces
aménagements. Toutes les parties prenantes de la mise en uvre
du schéma national doivent jouer leur rôle.
LEtat, garant de léquilibre du territoire, doit coordonner
la réalisation du réseau national et faciliter le travail
avec les partenaires « naturels » que sont les Voies navigables
de France, les parcs nationaux, la SNCF, etc.
Les Régions mettent au point les schémas régionaux.
Les Départements, dans le cadre de leur maîtrise douvrage
des infrastructures routières, sont, avec les agglomérations
qui doivent faciliter, par des aménagements adaptés et continus,
les traversées, les entrées et sorties de ville, les acteurs
principaux de ce dispositif.
Les voies vertes ont un intérêt économique local évident,
pas seulement dans les campagnes ou sites de vacances mais également
dans les villes. Elles valorisent le patrimoine de chemins de fer et de
halage, les voies ferrées désaffectées. Elles conduisent
à réhabiliter danciens équipements tels que des
gares ou des maisons déclusier. Elles permettent aussi une
découverte en toute tranquillité de nos villes, en respectant
les lieux traversés et en faisant appel à des modes de déplacements
sains et bons pour lenvironnement. Elles sintègrent au
tissu socioéconomique local par la desserte des équipements
scolaires et récréatifs, des pôles dintérêt
culturel, des centres commerciaux.
Enfin, elles génèrent des emplois de service et apportent
une clientèle non négligeable aux hôtels, restaurants,
musées et commerces.
Selon une étude de lAssociation européenne des véloroutes
et voies vertes, la clientèle de la voie Givry-Cluny en Bourgogne
a permis une augmentation de lordre de 20% du chiffre daffaires
de certains restaurateurs et de 19% du nombre de vélos loués,
ainsi quun allongement de la durée des séjours dans
les hôtels.
On observe aujourdhui une interdépendance du tourisme et des
loisirs au quotidien.
En effet, il ny a plus de distinction entre des activités caractéristiques
quotidiennes et non quotidiennes. Si la famille est de plus en plus éclatée,
elle nen conserve pas moins des moments privilégiés
pendant le week-end ou les courts séjours, temps durant lequel plusieurs
générations cohabitent. La famille cherche alors des lieux
où se retrouver et pratiquer une activité commune.
Il convient aussi de prendre en compte le développement du tourisme
urbain.
Une étude réalisée en 2003 par le bureau détudes
Altermodal sur limpact économique des voies vertes, pour le
compte de lAgence française dingénierie touristique
(Afit) et lAssociation des départements cyclables, montre que
le quart des usagers de ces aménagements pour le loisir et le tourisme
sont par ailleurs des utilisateurs réguliers de la bicyclette comme
mode de déplacement.
Aussi les véloroutes et voies vertes constituent-elles une offre
susceptible de répondre non seulement aux déplacements de
proximité, mais aussi à ces nouveaux comportements de loisirs
et de tourisme, à cette nouvelle demande de convivialité,
de pratique de lespace public et de redécouverte du plaisir
dêtre ensemble.
Malgré la motivation des acteurs de terrain, des obstacles demeurent
aujourdhui au développement des véloroutes et voies
vertes, notamment labsence dune politique centrale forte.
Les acteurs, comme on la vu, sont multiples. La cohésion entre
les différentes interventions nest de ce fait pas simplifiée.
Chaque projet est un cas particulier dans son élaboration, sa réalisation,
son financement et sa gestion sans quaucune règle ne définisse
les rôles, moyens et responsabilités de chacun.
Dans son plan national pour le développement de la bicyclette, le
Gouvernement allemand a identifié la réalisation du réseau
des véloroutes et voies vertes comme un axe important.
En effet, la pratique sportive et touristique allemande a doublé
en 20 ans. Un quart des allemands utilisent leur bicyclette en vacances
et dépensent en moyenne 2,15 milliards deuros. Dans une région
comme le Münsterland, qui a encouragé le cyclotourisme et développé
les aménagements favorisant le vélo quotidien, ces visiteurs
à vélo représentent un chiffre daffaires de 150
millions deuros soit un tiers du revenu touristique total. Lannonce
du Plan allemand et dune stratégie pour le vélo a fortement
amplifié la prise de conscience de limpact économique
du cyclotourisme. Cest notamment largumentaire en faveur du
développement du vélo dans le Plan qui a permis cette prise
de conscience par les acteurs locaux. Cest aujourdhui cet affichage
fort qui fait défaut dans notre pays.