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Le sentiment subjectif dinsécurité constitue
souvent un handicap aux yeux des cyclistes potentiels, un frein pour passer
à la pratique.
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Lobservatoire national interministériel de
sécurité routière a publié à lautomne
2003 le bilan 2002 qui permet de faire le point sur les accidents des cyclistes
en France.
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A la lecture du document on peut sans doute commencer par
regretter que le vélo ne fasse pas lobjet dune étude
spécifique qui permettrait daller plus loin dans lanalyse.
En 2002,
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il y a eu 211 cyclistes tués (en diminution de 12,
8 %) quil faut comparer aux 819 piétons, aux 1239 cyclomoteurs
et motocyclistes et 4 602 usagers de voitures de tourisme.
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Pour les blessés graves, les comparaisons sont de
850 pour les cyclistes, 2939 pour les piétons, 6925 pour les cyclomoteurs
et motocyclistes et
12 721 pour la voiture.
Ces chiffres relativisent le sentiment dinsécurité exprimé
par les cyclistes ou, plutôt, par ceux qui hésitent à
en reprendre lusage.
- Objectivement les cyclistes représentent 2,9 % des tués et
3,5 % des blessés graves contre respectivement 11,3 % et 12, 2 % pour
les piétons, 17,1 % et 28,7 % pour les cyclomoteurs et motocyclistes,
63,5 % et 52,8 % pour les voitures.
- En milieu urbain les cyclistes, avec 73 tués représentent
3,75 % des victimes alors que les piétons représentent 26,3
% des victimes et les cyclomotoristes et motocyclistes 28,4 %.
Ces pourcentages montrent que dans la ville, la sécurité des
piétons et des motocyclistes se pose avec beaucoup plus dintensité
que celle des cyclistes et pourtant largument de la sécurité
nest pas mis en avant dans lusage comme il devrait lêtre
pour les cyclomotoristes et motocyclistes qui ont un taux daccident
bien supérieur à leur usage.
Risque par rapport à la voiture d'être tué ou blessé
gravement en ville
Moto > 50
Cyclo 10 à 35
Vélo 1,5 à 2
Voiture 1
Piéton 0,5 à 1
Transport collectif -
mêmes termes.
lécole
En France, la comparaison avec dautres pays européens le montre,
les problèmes de linsécurité routière restent
dramatiques et celle des cyclistes se pose dans les mêmes termes .
Il faut y travailler globalement en agissant sur trois aspects :
- la prévention par des campagnes dinformation et de formation,
notamment à la répression contre des pratiques dangereuses de
certains automobilistes qui mettent en danger les usagers de la rue les plus
fragiles, dont les cyclistes
- les aménagements de la rue qui doivent prendre en compte les piétons
et les cyclistes. Ceux-ci, qui sont pourtant les plus vulnérables,
sont souvent les grands oubliés.
- Le partage de la rue, mot dordre fondateur du Club des
Villes Cyclables en 1989, reste plus que jamais dactualité.
Shéma
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